Quelle demie-journée à mourir...De honte.
Et encore, j'ai fais des efforts pour ne parler à personne...Si bien que...
Tout d'abord, j'arrive en retard à mon premier cours, ne trouvant pas la salle...
Deuxièmement, je fais tomber mes clichés, pris en rafale par terre dans le couloir...
Troisièmement, une imbécile de fille -que dis-je ! Un barbie vivante, oui !- me renverse son soda dessus...
J'espère que se sera tout pour aujourd'hui...
Ah bah non...
Quatrièmement : Une fille vient d'entrer dans les toilettes...

Après mon horrible journée, j'allais au toilette me rafraîchir les idées. Je poussa la porte et tomba nez à nez avec une jeune fille brune recouverte de soda. Elle avait l'air sur les nerfs, mon instinct me dit de ne pas la contrarier encore plus. Je me tue et me dirigea vers les lavabos. Je fis couler un peu d'eau et m'aspergea le visage, pris une serviette en papier et me l'essuya. Je regardais dans le miroir ma désastreuse coiffure, comment un garçon avait pu s'intéressé à moi avec la tête que j'avais? Je remis un peu d'ordre dans mes cheveux et me tournais vers la fille qui n'avait pas bougé.

-Hum... Salut.

J'avais enfin réussi à me contrôler et à reprendre mes esprits, lorsqu'une jeune fille blonde entra dans les toilettes. Elle me regarda, et sans un mot, se mit à s'asperger le visage.
Elle se retourna enfin.

"Hum...Salut, me dit-elle."

Prise de panique, décidée à ne toujours pas parler à quelqu'un, je me mis à reculer lentement vers la porte. Mon dos cogna contre celle-ci.
La jeune fille me regarda, interloquée, et ouvris la bouche. Avant qu'elle ne puisse dire une autre phrase, j'ouvris la porte à la volée, et m'enfuis en courant à vive allure.
Je devais avoir l'air très bête, aux yeux de cette fille et des autres élèves, mais je m'en fichais...Tout ce qui compte pour moi, maintenant, c'est de ne parler à personne. Oui, personne !

Je regardais la jeune fille en face de moi. Au moment ou je l'avais salué, son visage avait changer, j'y avais lu de la panique. Elle recula, lentement et au moment ou j'ouvris la bouche pour lui demander ce qui n'allait pas elle se retourna, ouvrit la porte à la volée et disparu dans le couloir. Je restais figée. Qu'avais dit? Je n'y comprenais rien. J'avais bien commençais ma rentrée moi! Je sortis à mon tour et tout les jeunes du couloir me regardèrent d'un bizarre. Je baissais la tête et partis vers la cafétéria. Je n'en pouvais plus... Je décidais d'aller manger un morceau après ma dur matinée. Je rentrais dans la cafétéria et fis la queue. Après avoir pris un petit repas, je me dirigeais vers une table de libre. J'étais seule, comme d'habitude, j'ai toujours vécu en solitaire mais je crois que c'était la première fois que ça me gêné... Je mangeais en silence.

Entrant dans la cafétéria, je pris mon plateau et commençais à choisir mon déjeuner. Comme d'habitude, je remarquai la mystérieuse jeune fille blonde qui mangeait seule à une table. Depuis le début, elle m'intriguait, ne parlant jamais à personne.
Étant plongée dans mes pensées à cause de cette fille, je ne remarquai pas la personne à côté de moi et lui rentrai dedans, faisant tomber mon plateau.
Probablement rouge écarlate et sous les rires des étudiants présents dans la cafèt', je ramassai mon plateau sous le regard furieux de la dame de service et m'en reprenait un. Cette fois, en faisant bien attention, je me dirigeait tout droit en direction de la belle jeune fille.

-Heu... Salut, je m'appelle Alice et toi ? lui dis-je.

Comme elle ne me regardai même pas et que j'avais bien l'intention d'en découvrir un peu plus sur elle, je m'assis en face d'elle et essayai d'engager la conversation.

-Bon, ce n'est pas grave si tu n'est pas très bavarde, moi non plus d'habitude, je ne le suis pas. Mais comme je suis nouvelle, j'aimerais bien me faire des amies, et je pense que tu peux le comprendre...

Toujours pas de réponse... Décidément, elle était têtue !!! - -'

Je continuais toujours de manger tranquillement. Nous étions que le troisième jour après la rentrée mais je m'étais pas encore fait d'amis. A vrai dire, les seuls personnes que j'avais eu l'occasion de rencontré était une fille qui m'avait fui et....la secrétaire... Pas très fameux. Donc comme tout les jours j'étais seule à table. Des jeunes défilaient depuis des heures à la queue leu leu, à un moment une jeune fille brune fit tomber son plateau, quelle cruche. La salle entière pouffa, elle ramassa les assiettes cassés et repris un second plateau. Quelques instants après, cette même fille vins vers moi, elle se présenta, son nom était Alice. Qu'avais-je besoin de savoir son prénom, je pensais plutôt à Matthew, un garçon de ma promo, il avait l'air sympa et il était extrêmement séduisant. Depuis son premier cours, elle ne pensait cas lui. Alice n'avait pas l'air de vouloir céder, elle s'assit à côté de moi et commença à parler. Je ne l'écoutais guère à vrai dire, je me fichais littéralement de ce qu'elle racontait. Je continuais à manger ignorant la jeune fille en face de moi.

Toujours aussi décidée à engager la discussion, je continuai à parler de... tout et de rien !
Elle ne réagissait pas, plongée dans ses pensées.
Je décidai alors de faire comme elle : regarder fixement mon assiette et me taire.
Elle réagit en se tournant vers moi (seulement 5 secondes, mais quand même, c'était déjà bien !) puis replongea dans ses pensées, un léger sourire aux lèvres. J'avais presque réussi !!!!
Il me vint alors à l'esprit une astuce ayant, auparavant, marché. Je m'approchai alors discrètement de son oreille et lui glissai doucement :

-Bouh !

Elle sursauta. J'avais gagné.

" Je me nomme Katherine Lucy MacGregor, j'ai 18 ans et je suis en première année de droit. Satisfaite ?" m’avait-elle dit.

J'avais réussi à savoir quelque chose sur elle. Un petit pas pour l'humanité mais un grand pas pour moi !

"Oui, plutôt ! A vrai dire, je commençait à croire que tu étais muette... lui confiais-je"

C'était dingue: j'avais réussi à la faire parler ! Mais vu sa tête, elle n'était pas très contente...
Elle devais me trouver un peu malpolie, à vrai dire.

"Au fait, je suis désolée pour ma conduite, mais je ne connais personne et... j'aimerais bien me faire des amies, si tu vois ce que je veux dire... Tu veux bien en faire partie ?"

J'avais dit tout cela avec un grand sourire aux lèvres et en espérant qu'elle me pardonnerait de ma conduite mais je n'étais pas sûre du tout de sa réponse. En mon for intérieur, je me répétais :
*Ne t'inquiète pas Alice, elle dira oui et sera très contente car, à ton avis, pourquoi mange-t-elle toute seule... parce qu'elle n'a pas encore d'amis, tout comme toi ! Alors c'est sûre et certain qu'elle dira oui sans hésiter !*

Alice semblait satisfaite, elle croyait même que j'étais muette. Elle espérait se faire des amies et... me demanda si je voulais en faire parti. J'halluciné. En quelle année se croyait-elle? En 1850? En cette époque, les jeunes filles demandaient à d'autre filles si elles souhaitaient être amies. Mais ce temps était révolu, je n'avais pas réussi à supporter tout ces demandes.

" Excuse moi... Mais ces choses là ne se demande pas. "

Je bu un peu d'eau même si je ne sentais pas le goût. J'avais soif, soif de sang et je pouvais plus tenir. Je me levais et déposa mon plateau, je sortie et chercha une personne isolée.

" Excuse moi... Mais ces choses là ne se demande. "

Sur ces paroles, elle s'était levée et était allée poser son plateau, me laissant là, toute seule, comme une gourde. En fait, j'avais la nette impression de m'être comportée comme telle.
J'avais utilisé l'expression que tout le monde disait... à mon époque, c'est à dire en 1850. Rhâââ... Quelle gourde !
Je me dépêchais de poser mon plateau et couru pour essayer de la rattraper.
Je la voyais qui traversait les jardins, devant moi et je la rattrapais petit à petit.

"- Katherine ! Attends !" criai-je de toute mes forces, ce qui ne faisait pas très fort après ma course effrénée.

Ne se retournant même pas, j'arrivai à sa hauteur et lui dis, à bout de souffle:

"- Je suis désolée, je ne voulais pas dire ça comme ça... Qu'est-ce que tu marches vite, dis donc ! C'est comme les..."

J'arrêtai net ma phrase. J'allais dire vampire. Mais au fait, c'était peu être ça, la cause de son comportement ! J'avais lu que les vampires sont souvent solitaires et froids. Je décidai de le dire mais en paraissant amusée.

"- Je sais que c'est idiot, mais j'allais dire un vampire ! Ha ha ! Tu n'en est pas une j'espère ! Ha ha !

Je repris mon sérieux et lui posa la question qui me trottait dans la tête. Mais avant, je l'arrêtait et la regarda dans les yeux, sachant que j'allais faire un énorme bêtise.

"- Franchement, Katherine. Est-tu une... vampire ?"

Je dis ça très doucement et très lentement. Et j'attendis sa réaction.

" Une vampire? Mais d'où tu sors toi? Tu regardes trop la télé... "

C'était ce qu'elle avait répondu à ma question stupide. Elle n'avait sûrement pas tord... Mais ce n'était pas ma faute, ils avaient sorti une série géniale sur des vampires en plein dans une université. Et depuis, je me disais que peut-être... comme j'étais une ange...
Mais bon, maintenant, je me disais plus : "Alice, tu vas devenir folle, arrête la télé le soir !"

Katherine me regardait tout de même bizarrement, comme si elle avait faim et voulait me manger... Alice, tu fais une fixation ou quoi ?!
D'un coup, elle s'approcha de moi et me glissa en me tenant fortement par l'épaule :

" Alice ? Ça va ?"

Puis elle fondit sur moi, ses canines dirigées droit sur ma gorge.
Sous le choc et à cause du sang qui coulait dans la bouche de celle avec qui j'essayais de devenir amie depuis le début, je m'écroulais sur le sol, perdant connaissance pendant quelques minutes. Lorsqu'elle s'était jetée sur moi, j'avais été surprise. Mais en fait, pas plus que quand on reçoit un cadeau auquel on ne s'attendait pas... Bon, d'accord, ce n'était pas vraiment un cadeau, mais voilà !
Ma vue s'était troublée et j'étais tombée, mais Katherine m'avais lâchée particulièrement vite... Bizarre...

Quand je repris connaissance, il me fallut un petit moment pour comprendre ce qui se passait. La première chose que je vis fut Katherine, recroquevillée contre elle même au pied d'un arbre. Et grâce à cette vision, je me rappelai ce qui s'était passé. Et lorsque je passai la main dans mon cou, je senti deux petits trous qui saignaient encore. A ce moment, Katherine se rendit compte que j'étais réveillée. Je perçu une expression horrifiée sur son visage tandis qu'elle me défigurait. Pourtant, c'était moi qui aurait dû être comme ça ! Mais elle bégaya :

" Qui es-tu ? Mais surtout qu'es-tu ? "

Aïe, repérée. Et qui plus est, par un de mes ennemis, une vampire. Elle avait dû savoir au goût de mon sang... Mais bon, pour vérifier, je décidait de lui demander. Règle n°1: Ne surtout pas révéler ses atouts à l'adversaire !

"Je ne vois pas du tout de quoi tu parles...commençais-je d'un ton faussement innocent."

Mais j'en avais marre de cette histoire d'ange bizarre que je ne pouvais confier à personne, marre d'être tout le temps seule au milieu de tous ces groupes d'amis qui rigolaient entre eux, marre de la disparition de tous ceux que j'aimais, marre de tout. Je devais me confier à quelqu'un.

"Oh ! Et puis si, bien sûr que je vois de quoi tu parles ! m'écriai-je. J'en ai plus qu'assez de mentir à tout le monde ! Je vois bien que tu n'est pas comme les autres que j'ai rencontrés donc je vais tout t'expliquer, en espérant que tu comprennes..."

J'avais dit la dernière phrase sur un ton doux, en la regardant droit dans les yeux. Les siens étaient toujours grands ouverts, remplis de terreur.

"Mais je t'expliquerais à condition que tu daignes enfin te lever et que tu m'expliques pourquoi depuis tout à l'heure, tu as cette expression si étrange sur le visage ! Et ne t'inquiètes pas, lui glissais-je tout bas, en lui tendant la main. Je ne suis pas un monstre ou un humain scientifiquement modifié !"

Encore quelque chose tiré de mes séries... mais cette fois, je pouvais les croire !

" Alors ?"

Cette cafétéria était beaucoup plus grande que l'idée que je m'en étais faite. Elle grouillait de monde de tous les coins. Des nouveaux comme moi, tout autant que d'autres ayant déjà acquis quelques années d'ancienneté. Je les regardais...
Je saisis mon plateau, d'une main hésitante. Je ne supportais pas les déménagements, et encore moins le fait d'avoir l'impression que tout le monde me regarde lorsque je me présentais pour la première fois dans mon nouvel établissement. Ma capacité à me faire des amis était plutôt élevée, mais je devais d'abord m'habituer à cet atmosphère...
Je regardais ce qu'il nous était disposé pour manger. Je n'avais pas d'appétit. Je pris seulement un verre d'eau, et m'assis à une table. Seul. A l'écart des autres...

Il y avait beaucoup de monde à la cafétéria, je vis une fille sortir précipitament des toilettes, une autre faire tomber son plateau puis s'installer à la table d'ue fille qui était seule, et pas loin d'autres personnes seules... Comme moi...
Voilà un moment que j'observait ce qui se passait dans la cafét', et j'adorais ça!!! Avec mon ouïe super dévelopée j'entendait tout les derniers ragots, les bruits de couvert, de mastiquation, je coupe cette partie là pardon.... Donc pour compenser le fait que je n'avais pas d'amis, j'essayais d'en apprendre plus sur les autres. Je sais c'est pas bien, les gens ont le droit à leur intimité et tout mais, c'est tellement drôle!!
Repus de mon déjeuner et des derniers potins, je sortis en même temps que la fille qui avait fait tombé son plateau et l'autre qui était bizarre... Mon super detecteur de trucs louches c'était réveillé!! J'écoutait discrètement leur conversation puis j'assista à une scène étrange, comme dans les films... Le vampire qui se jette sur sa proie et, qui la lâche subitement?? C'était pas dans le film ça!!! Stupéfaite, je partit en courant (silencieusement, je voulais pas me faire repérer) loin de cette créature. Il y avait des vampires à Yale!!! En même temps, mon detecteur m'avait mis plusieurs fois sur le qui-vive. Yale n'était pas une université comme les autres...